Turchia fuori controllo.
Il regime turco sempre più antidemocratico e inaccettabile.
Arrestati due giornalisti per aver svelato i traffici dei servizi segreti turchi che consegnano armi ai jihadisti in Siria.
Libertà per Can Dundar (nella foto) e Erdem Gul, dell’importante giornale Cumhuriyet
, accusati ridicolmente di spionaggio.
Gli uomini di Erdogan stanno con Daetsch, il regime sta con Daetsch, nella sua deriva autoritaria il governo del despota Erdogan arriva a far arrestare due importanti giornalisti di un importante giornale come il Cumhuriyet.
L’articolo di Libération del 27.11.15:
Accusés «d’espionnage», deux journalistes turcs de «Cumhuriyet» en prison
Par Ragip Duran, (à Istanbul) — 27 novembre 2015 à 12:16
Les protestations se multiplient contre l’arrestation de deux journalistes qui avaient publié des documents montrant des services de renseignements turcs livrant des armes aux djihadistes en Syrie.
Accusés «d’espionnage», deux journalistes turcs de «Cumhuriyet» en prison
«Erdogan a donné l’ordre et le journalisme a été arrêté», titre vendredi le quotidien Cumhuriyet pour annoncer l’interpellation de son directeur de la publication, Can Dundar, et de son chef du bureau d’Ankara, Erdem Gul, accusés «d’espionnage». Les autorités leur reprochent d’avoir publié des documents et des photos de camions des services de renseignements turcs livrant des armes aux djihadistes en Syrie.
LIRE AUSSInotre reportage du 1er novembre, qui dressait le portrait de Can Dundar: En Turquie, la presse dans le viseur d’Erdogan
Jeudi, Dundar et Gul ont été déférés devant un procureur au palais de justice d’Istanbul qui a demandé leur arrestation. Les deux responsables du quotidien sont inculpés d’«aide à une organisation terroriste, d’espionnage politique et militaire, et de révélation d’informations devant rester secrètes». Le procureur a d’ores et déjà fait savoir qu’il demanderait 20 ans de prison à l’encontre de Dundar et de Gul, incarcérés jeudi soir dans la prison de Silivri.
«C’est ainsi depuis le procès de Danton»
Les réactions et les protestations contre l’arrestation de deux journalistes se multiplient depuis jeudi soir. «Nous traversons un processus anormal et nous œuvrons pour le normaliser le plus vite possible», a dit le président de la Cour de Cassation, Ismail Rustu Cirit. Le chef du CHP (Parti Républicain du Peuple, social-démocrate), la principale formation de l’opposition, Kemal Kilicdaroglu, a déclaré dans une lettre que «les journalistes arrêtés quitteront la prison la tête haute».
Pour Dilek Dundar, épouse de Can, «les procès politiques peuvent mener à tout. Cela est ainsi depuis la Révolution Française, depuis le procès de Danton». Les deux époux auraient dû normalement célébrer jeudi le 28e anniversaire de leur mariage. La mère d’Erdem Gul, larmes aux yeux a protesté: «J’ai élevé mes trois enfants d’une façon honnête.»
«Nous, les journalistes nous ne sommes pas des fonctionnaires de l’Etat»
«C’est une médaille d’honneur pour moi et Erdem» a déclaré Can Dundar, lauréat 2015 de l’ONG Reporters Sans Frontieres. Il a expliqué en détail à la cour son rôle de journaliste: «On ne peut pas défendre l’intérêt national quand on ment. Nous, les journalistes nous ne sommes pas des fonctionnaires de l’Etat. Notre rôle est de révéler les mensonges de l’Etat. Notre information est correcte. Je ne suis ni espion, ni traître, ni membre d’une organisation terroriste. Un espion ne divulgue pas les informations qu’il obtient. M.Erdogan a dit hier “Peu importe si ces camions transféraient des armes.” Il a donc confessé et a confirmé notre information. Et moi je dis alors “Peu importe si nous avons publié cette information”».
De son côté, Erdem Gul a rappelé dans sa défense que «pour le journaliste ce qui est déterminant c’est le salut, la sécurité et la paix de la société.Notre rôle est d’informer le public».
Le quotidien Cumhuriyet («République», centre gauche, 50 milles exemplaires diffusés en moyenne), avait publié le 25 mai dernier une pleine page avec des documents officiels et photos démontrant le transfert le 19 janvier 2014 par les camions des services de renseignement turc (MIT) d’armes cachées dans des boîtes de médicament aux djihadistes en Syrie. La gendarmerie avait arrêté ces camions mais le MIT et la préfecture avaient empêché la fouille. Le Président de la République Erdogan, avait personnellement déposé une plainte contre Can Dundar et avait déclaré publiquement «que Dundar payerait cher».
La vicenda è così riepilogata da The Post;
La storia era cominciata il 29 maggio di quest’anno, dopo che Cumhuriyet aveva pubblicato un video che mostrava la gendarmeria e la polizia turca fermare alcuni camion con a bordo delle casse che contenevano – secondo Cumhuriyet – armi e munizioni mandate in Siria dai servizi segreti turchi. Le armi e le munizioni, aveva scritto Cumhuriyet, erano dirette ai ribelli islamisti che combattono in Siria contro il presidente siriano Bashar al Assad. Il 2 giugno era stato lo stesso Erdoğan a iniziare la causa legale contro i due giornalisti, sostenendo che la loro storia «includeva alcune immagini e informazioni che non corrispondevano ai fatti» e dicendo che la persona «che aveva scritto l’articolo pagherà un prezzo molto alto». Secondo l’accusa, il video pubblicato da Cumhuriyet era stato prodotto dall’organizzazione di Gülen per colpire il governo.
Il 24 novembre Erdoğan ha detto di ritenere irrilevante se i camion trasportassero o meno armi, perché la pubblicazione dell’articolo è stata di per sé un “tradimento”. Erdoğan ha anche aggiunto che quei camion erano stati allestiti per trasportare aiuti umanitari ai turcomanni, una minoranza etnica che in Siria combatte contro il regime di Assad. Dundar ha smentito le accuse di Erdoğan e ha detto: «Non siamo traditori, spie o eroi; siamo giornalisti. Quello che abbiamo fatto qui era un’attività giornalistica».