Si sarebbe dovuta mobilitare la nazione anche dopo la barbara uccisione del giovane Halimi. Dopo la strage di Tolosa . Dopo l’irruzione poche settimane fa dentro una casa di due giovani ebrei e dove dopo che picchiato e derubato lui hanno brutalmente violentato la sua fidanzatina .
Questo ha detto giustamente Riccardo Pacifici, presidente della Comunità ebraica romana.
Tutti ricordano Tolosa, certo. Ma Halimi?
Ecco un promememoria (lo trovate su Wikipedia):
Ilan Salimi era un ragazzo francese, di origini marocchine, rapito il 21 gennaio 2006 nella regione Parigina e torturato per le seguenti tre settimane nella zona di Bagneux (periferia di Parigi) perché ebreo.
Scoperto nudo ed agonizzante il 13 febbraio 2006 lungo un binario ferroviario a Sainte-Geneviève-des-Bois nel Dipartimento di Essonne, è deceduto all’ospedale poco dopo l’arrivo. L’autopsia, effettuata il 14 febbraio, ha rilevato bruciature sull’80% del corpo, numerosi ematomi e contusioni, una ferita da taglio alla guancia e due alla gola. La conclusione dei medici è stata “Nessun colpo è stato mortale”. È l’insieme delle violenze e delle torture subite durante i 24 giorni che ne hanno causato la morte alla quale hanno contribuito anche il freddo (è stato tenuto nudo in un appartamento senza riscaldamento in pieno inverno) e la fame.
I suoi rapitori si facevano chiamare “la banda dei barbari” e volevano ottenere un riscatto in cambio della sua liberazione. Composta da una ventina di persone e capeggiata da Youssouf Fofana, un fondamentalista islamico di origine ivoriana, la banda ha tentato più volte di rapire ragazzi ebrei perché secondo il capo “gli ebrei hanno i soldi e sono solidali tra loro”; il pregiudizio acquista valore paradossale considerando che Ilan Halimi proveniva dallo stesso ambiente economicamente disagiato dei suoi rapitori.
Il tribunale ha riconosciuto l’antisemitismo come aggravante all’accusa di rapimento a scopo di lucro. La polizia sospetta che la “banda dei barbari” abbia effettuato nel 2004 anche numerosi tentativi di racket nei confronti di medici e liberi professionisti sempre ebrei e che la stessa abbia avuto anche un legame con altri analoghi tentativi esercitati nel 2002 verso alcuni dirigenti aziendali, a nome di uno pseudo gruppo palestinese.
La mamma di Ilan, Ruth Halimi, ha raccontato, insieme alla scrittrice Émilie Frèche, il calvario subito dal figlio nel libro 24 giorni: La verità sulla morte di Ilan Halimi Trad. di Barbara Mella, Elena Lattes e Marcello Hassan.
E poi Creteil, il 3 dicembre scorso. Ecco da Le Point:
Le Point- Publié le 03/12/2014 à 09:46- Modifié le 04/12/2014 à 10:27
Trois hommes suspectés de viol lors d’un cambriolage à main armée ont été arrêtés et placés en garde à vue. L’Intérieur confirme un acte antisémite.
Les agresseurs “partaient de l’idée qu’être juif signifiait que l’on avait de l’argent” : un couple a été séquestré lundi à Créteil, leur appartement cambriolé et la jeune femme violée dans un contexte de recrudescence des actes antisémites en France. Pour le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, qui a fait part de son “indignation”, le “caractère antisémite” de l’agression “semble avéré”.
Les faits remontent à lundi à midi. Trois hommes, “cagoulés et gantés”, font irruption dans cet appartement du quartier du Port, tout près du lac de Créteil. L’un des deux fils des locataires, âgé de 21 ans, se trouve avec sa compagne, 19 ans. Immédiatement, les malfaiteurs les braquent avec un pistolet automatique et un fusil à canon scié, ont précisé des sources policières.
Ligoté dans le salon, le jeune couple entend ses agresseurs dire “qu’ils connaissent les origines juives de la famille du garçon et qu’ils savent où est l’argent”. Pendant près d’une heure trente, ceux-ci fouillent l’appartement et exigent “les bijoux, les ordinateurs et téléphones portables, les cartes bancaires” avec leur code, selon ces sources. La jeune fille est allongée de force et violée, selon les premiers éléments de l’enquête.
Un premier signalement donné par les victimes laisse penser que les auteurs sont connus de la brigade anticriminelle de Créteil qui se rend dans une commune limitrophe où elle repère, à 16 heures, les trois hommes dans une voiture stationnée. Deux sont interpellés, en possession de bijoux appartenant aux victimes, et placés en garde à vue. “Formellement reconnus” par les victimes selon une source judiciaire, ils ont 19 et 20 ans. Le troisième a pris la fuite. Il a été interpellé mercredi. De source proche du dossier, les agresseurs “partaient de l’idée qu’être juif signifiait que l’on avait de l’argent”. Ils ont même effectué “des repérages avant d’agresser le couple”, a-t-elle ajouté. L’un des gardés à vue habite dans une rue adjacente à celle des victimes.
“L’un des agresseurs était venu plusieurs jours auparavant demander du sucre, sans raison apparente”, a affirmé à l’AFP l’avocate de la famille Séverine Benayoun. “Une main courante contre X avait alors été déposée.” “Vous les Juifs, vous avez de l’argent”, auraient déclaré les agresseurs en entrant, selon l’avocate. La famille, dont le père porte la kippa, était “visible en tant que juifs” au sein du quartier, a-t-elle ajouté.
Les actions antisémites en hausse de 126 %
Le nombre des actes antisémites en France a presque doublé (+ 91 %) au cours des sept premiers mois de l’année par rapport à la même période de 2013, selon le décompte du Service de protection de la communauté juive (SPCJ) effectué à partir des plaintes déposées auprès de la police et de la gendarmerie. Ce recensement fait apparaître une progression des actions (violences, attentats ou tentatives d’attentats, incendies, dégradations et vandalisme) de 126 %. Supérieure, à celle des simples menaces (propos, gestes, tracts, courriers, inscriptions…) qui est de 79 %.
Quant aux opinions, la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) a relevé dans son dernier rapport sur le racisme et l’antisémitisme que “pour la première fois” depuis 1990, “on assiste entre 2012 et 2013 à une baisse de la tolérance” concernant les Juifs. La CNCDH relève la persistance d'”un certain nombre de clichés communément partagés sur les Juifs”, en particulier par rapport à l’argent, “trait d’image particulièrement présent”.
Mardi soir, le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) avait dénoncé une “agression antisémite sauvage” et demandé qu’un “plan spécifique d’urgence” soit “mis en place avec des moyens judiciaires et policiers sans précédent” pour faire face à la recrudescence des actes antisémites.
Dans un communiqué, Bernard Cazeneuve a rappelé “sa détermination et celle du gouvernement à lutter sans relâche contre toute forme de racisme et d’antisémitisme.”