Dopo il tracollo del rublo, Putin rompe iul silenziuo e va in tv. “Lça crisi al peggio durerà due anni…”.
En pleine crise, Vladimir Poutine affiche son optimisme pour la Russie
Le Monde.fr | 18.12.2014 à 18h00 • Mis à jour le 18.12.2014 à 18h44 |
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Le mot « crise » est réservé à l’Ukraine, pas à la Russie. En trois heures et vingt minutes de conférence, devant plus d’un millier de journalistes russes et étrangers réunis jeudi 18 décembre, Vladimir Poutine a mis de côté le mot « crise », lui préférant l’expression de « situation difficile » pour qualifier les déboires de son pays sur le plan économique. S’exprimant pour la première fois quarante-huit heures après la dégringolade du rouble, qui avait semé un début de panique à Moscou en franchissant, mardi 16 décembre, pendant quelques heures le palier de 100 roubles pour 1 euro, le chef du Kremlin a tout fait pour tenter de rassurer la population. Au pire, a-t-il lancé d’entrée de jeu dans son introduction, cela durera deux ans.
« Dans le scénario le plus défavorable pour la conjoncture internationale, la situation peut durer deux ans, mais elle peut se corriger avant », a souligné Vladimir Poutine en alignant pêle-mêle quelques chiffres : 0,6 % de croissance en 2014 ; 148,4 milliards de dollars d’excédent commercial ; 5 % de taux de chômage ; sans oublier les milliards de réserve dont disposent la banque centrale de Russie et le gouvernement.
« Pourquoi suis-je optimiste ? Parce que l’économie s’adapte toujours », a-t-il enchaîné. Un peu plus de trois heures plus tard, le président concluait son intervention dans les mêmes termes : « Inévitablement notre économie va se redresser. » La chute du cours du pétrole ne durera pas, et la Russie bénéficiera de la reprise mondiale. Autrement dit, comme l’avait fait avant lui le premier ministre, Dmitri Medvedev, la patience est le meilleur conseil qu’il puisse délivrer aux Russes.
Un ours à qui l’on essaierait « d’arracher les crocs et les griffes »
Car Vladimir Poutine n’a pas l’intention de changer sa politique ni sa façon de voir les choses. « Nos partenaires [américains] ont décidé qu’ils étaient les vainqueurs, qu’ils étaient désormais un empire et que les autres étaient des vassaux qu’il faut faire marcher au pas. » « Le problème, a-t-il ajouté, ce n’est pas la Crimée, c’est que nous défendons notre indépendance, notre souveraineté et notre droit à l’existence. » Parfois bousculé par les questions, Vladimir Poutine a rentré les griffes pour filer la métaphore de l’ours, qu’il a longuement mise en avant, un ours russe à qui l’on essaierait, selon lui, « d’arracher les crocs et les griffes, c’est-à-dire les forces de dissuasion nucléaire (…) pour, dès que l’on n’aura plus besoin de lui, en faire un ours empaillé ».
Aucune solution n’a été avancée pour sortir la Russie du marasme économique dans lequel elle se trouve plongée, mais M. Poutine a promis de favoriser le climat des affaires et les investissements. Et pour ce faire, il a innocenté en direct le milliardaire Vladimir Evtouckenko, patron d’AFK Systema, accusé de blanchiment d’argent et tout juste sorti de son placement en résidence surveillée. L’affaire Bachneft, du nom de la compagnie pétrolière détenue par l’oligarque, qui a servi à lancer les accusations pour blanchiment, n’a rien à voir avec une remise en cause de la privatisation, a encore assuré le président Poutine, — même si, depuis, elle est revenue dans le giron de l’Etat. « Je vais bientôt rencontrer les milieux d’affaire, et Evtouchenko sera invité », a-t-il promis.
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