Una comunista al governo in Cile. Per la prima volta dopo 40 anni e il govderno Allende di Unità Popolare. E’ l’antropologa Claudia Pascual, ministro del servizio nazionale delle donne, in un gabinetto a maggioranza di donne. E’ nato il nuovo governo Bachelet. Auguri. Ecco l’articolo di Le Monde:
Chili : nombre record de femmes dans le nouveau gouvernement
Le Monde.fr avec AFP | 25.01.2014 à 04h25 • Mis à jour le 25.01.2014 à 11h33 | Par Christine Legrand (Buenos-Aires, correspondante)
La présidente élue du Chili, Michelle Bachelet, a annoncé vendredi 25 janvier à Santiago la composition de son nouveau cabinet qui comprendra un nombre record de femmes et de politiciens indépendants mais aussi une ministre communiste, pour la première fois depuis 40 ans, depuis le temps de l’ancien président socialiste Salvador Allende (1970-1973), renversé par le coup d’état du général Augusto Pinochet (1973 – 1990).
La présidente socialiste succédera le 11 mars prochain au président de droite Sebastian Pinera, après avoir remporté, avec plus de 62% des suffrages, le second tour de la présidentielle, le 15 décembre dernier. Elle a présenté son futur gouvernement comme « une équipe sélectionnée sur des critères de leadership, de professionnalisme et d’engagement ».*
9 FEMMES POUR 23 MINISTÈRES
La nouvelle équipe de 23 ministres, dont neuf femmes, représente les principaux courants de la coalition de centre-gauche qui a soutenu Mme Bachelet lors de la campagne électorale, comprenant des socialistes, des démocrates-chrétiens, des radicaux et des communistes.
La nouvelle ministre du Service national de la Femme (Sernam, organisme chargé des droits de la femme), l’anthropologue Claudia Pascual est une ancienne conseillère municipale communiste de Santiago. Michelle Bachelet, ancienne ministre de la santé en 2000 et deux ans plus tard première femme ministre de la défense d’Amérique Latine, a regretté ne pas être parvenue à la parité dans son nouveau cabinet. « Un des grands défis que nous devons affronter comme pays est d’incorporer un plus grand nombre de femmes à des postes de hautes responsabilités », a-t-elle affirmé.
Les inégalités entre hommes et femmes est un sujet qui lui tient à cœur, après avoir été pendant trois ans à New York, à la tête de l’ONU Femmes, une entité des Nations-Unies chargée de promouvoir l’égalité des genres.
Un de ses principaux hommes de confiance, l’économiste Alberto Arenas, 48 ans, dirigera le ministère des finances. Il est considéré comme un important stratège de Mme Bachelet qui inquiète les hommes d’affaires chiliens. Issu de la classe moyenne et n’appartement pas à l’élite traditionnelle chilienne, il a milité dans les Jeunesses Communistes avant de s’affilier au parti socialiste.
Le futur ministre des affaires étrangères, Heraldo Muñoz, 65 ans, a été représentant permanent du Chili auprès des Nations Unies et membre du gouvernement de l’ex président socialiste Ricardo Lagos (2000-2006). Il a également été ambassadeur du Chili au Brésil. Il devra affronter une résurgence des disputes frontalières avec les pays voisins. Le 27 janvier, la Cour Internationale de La Haye (CIJ) rendra son verdict sur la demande maritime du Pérou du président Ollanta Humala qui concerne près de 38.000 km2 dans l’Océan Pacifique.
Le ministère de la défense sera conduit par Jorge Burgos, un avocat démocrate-chrétien. Le ministre de l’Intérieur, Rodrigo Peñailillo, 39 ans, un des conseillers les plus proches de Mme Bachelet, a été le plus jeune gouverneur du pays pour la province d’Arauco où vivent des communautés indiennes Mapuches, qui réclament la restitution de terres ancestrales.
Nicolás Eyzaguirre, économiste de 60 ans, sera à la tête du particulièrement sensible ministère de l’éducation. Ancien ministre de Ricardo Lagos et ex-directeur des programmes du FMI pour l’Amérique Latine, il devra mettra en œuvre l’ambitieuse réforme de l’éducation promise par Mme Bachelet pour répondre aux exigences des étudiants qui réclament, depuis 2011, une éducation gratuite et de qualité.
« UNE MENACE POUR PERSONNE »
« Mon programme de gouvernement ne constitue une menace pour personne, ni pour le secteur privé ou pour quiconque dans le pays », avait assuré devant la presse étrangère Michelle Bachelet, au lendemain de son élection. « Bien au contraire », avait-t-elle ajouté, la vraie menace serait de ne pas faire ce que nous avons à faire : vaincre les inégalités et s’assurer que notre pays progresse de façon plus harmonieuse ».
Elle a promis, dans les 100 premiers jours de gouvernement, de mettre en marche une série de réformes comprenant notamment une hausse de la pression fiscale sur le secteur privé. Elle entend récolter 8,2 millions de dollars, soit 3% du PIB, en augmentant notamment de 20 à 25% les impôts aux entreprises. Ces mesures ont été fortement critiquées pendant sa campagne par la droite, qui accuse Mme Bachelet de vouloir étouffer le secteur privé. Ces nouvelles recettes doivent permettre de financer une refondation du système éducatif – avec la gratuité des études universitaires d’ici à 6 ans et la fin du subventionnement des écoles privées – ainsi que l’amélioration des systèmes de santé et des services publics.
Plus de 20 ans après le retour de la démocratie, Mme Bachelet propose de faire sauter les « verrous anti-démocratiques » de la Constitution de 1980, héritée du général Pinochet. La courte majorité obtenue par la coalition de centre-gauche lors des législatives de novembre, est pour l’instant insuffisante pour atteindre les 3/5 èmes des voix nécessaires à tout amendement constitutionnel.
Le nouveau mandat de 4 ans de Michelle Bachelet, qui fut entre 2006 et 2010, la première femme élue présidente de l’histoire du Chili, sera sa deuxième chance pour faire de son pays « un pays plus juste et égalitaire ».