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Obama vuole tentare di nuovo di chiudere Guantanamo (gliel’ha chiesto anche Bruce Springsteen…)

Obama ha deciso di provare di nuovo a chiudere Guantanamo, dove i 166 detenuti esistenti sono in sciopero della fame.

L’argomento è stato sollevato l’altro giorno a Oslo da Bruce Springsteen, nel primo concerto del suo nuovo tour.

L’articolo di Le Monde del 30.4.2013:

Obama veut à nouveau tenter d’obtenir la fermeture de Guantanamo

Le Monde.fr avec AFP | 01.05.2013 à 00h26 • Mis à jour le 01.05.2013 à 00h29

Barack Obama a affirmé mardi 30 avril qu’il allait redoubler d’efforts pour obtenir la fermeture de la prison de Guantanamo où 166 détenus sont toujours enfermés. La pression s’est en effet accrue ces dernières semaines sur le président pour qu’il honore cette ancienne promesse de campagne, torpillée par le Congrès. Un mouvement de grève de la faim, entré dans sa douzième semaine, ne cesse de s’étendre dans la prison et touche aujourd’hui 100 prisonniers, selon le bilan officiel de la prison, et 130 selon les avocats. Parmi eux, 21 prisonniers sont alimentés par des sondes naso-gastriques et l’US Navy a dû dépêcher une quarantaine de personnels médicaux en renfort sur la base.

“Je ne veux pas que ces personnes meurent. Le Pentagone essaie de gérer la situation du mieux qu’il peut mais je pense que nous devrions tous réfléchir à pourquoi nous faisons cela”, a affirmé Barack Obama lors d’une conférence de presse. “Ce n’est pas une surprise pour moi si nous avons des problèmes à Guantanamo”, a ajouté le président qui dit continuer “à croire qu’il faut fermerGuantanamo”“C’est important pour nous de comprendre que Guantanamo n’est pas nécessaire pour la sécurité de l’Amérique. Cela coûte cher. C’est inefficace”, a-t-il asséné. Sans compter que cela affecte l’image des Etats-Unis, “entrave la coopération antiterroriste” et constitue un “outil de recrutement pour les extrémistes”, selon le président.

“CELA VA S’ENVENIMER”

La prison militaire implantée sur une base américaine à Cuba accueille depuis 2002 les “ennemis combattants” de la guerre contre le terrorisme déclarée par George W. Bush. Dès sa prise de fonction le 20 janvier 2009, Barack Obama avait ordonné sa fermeture mais, face à l’opposition du Congrès, avait dû faire machine arrière. En janvier, il a dû se résoudre à promulguer une loi qui renouvelle l’interdiction de financer le transfert des détenus de Guantanamo à l’étranger mais aussi aux Etats-Unis, pour y être jugés ou incarcérés, éloignant encore un peu plus la perspective d’une fermeture.

lireGuantanamo, la promesse non tenue d’Obama

Zone de non-droit pour les associations de défense des droits de l’Homme, la prison renferme toujours 166 détenus, dont 55 ont été déclarés “libérables” par les autorités américaines. Seuls neuf des 779 prisonniers passés par ses geôles ont été condamnés ou traduits en justice.

“Je vais à nouveau discuter avec le Congrès et plaider que ce n’est pas quelque chose qui est dans le meilleur intérêt du peuple américain. Ce n’est pas tenable”, a lancé le président américain. “C’est facile de jouer les démagogues sur cette question”, a-t-il ajouté, dans une pique aux républicains vent debout contre la fermeture de la prison. “L’idée de maintenir pour toujours un groupe de personnes qui n’ont pas été jugées, c’est contraire à ce que nous sommes, c’est contraire à nos intérêts et cela doit cesser”. D’autant que le problème “va empirer. Cela va s’envenimer”, a-t-il prédit. Les auteurs des tentatives d’attentat en 2010 à Times Square, à New York, ou contre un avion de ligne à destination de Détroit en 2009 ont bien été jugés et sont incarcérés dans des prisons de haute sécurité sur le territoire américain, a encore observé le président.

“GUANTANAMO NE REND PAS LE PAYS PLUS SÛR”

L’annonce du président a été saluée par les organisations de défense des droits de l’Homme. “Le président Obama a raison. Guantanamo ne rend pas le pays plus sûr et constitue un problème qui va continuer de pourrir si on n’y répond pas”, affirme Daphne Eviatar, de Human Rights First. Le Centre de défense des droits constitutionnels (CCR) a exigé des “mesures immédiates pour fermerGuantanamo”, estimant que “si le Congrès lui a attaché une main dans le dos, Obama s’est lui-même attaché l’autre” en imposant un moratoire sur le transfert des Yéménites. Pour Anthony Romero, directeur de l’Union américaine de défense des libertés (ACLU), le président Obama doit nommer un haut-responsable à la Maison Blanche et ordonner au ministre de la Défense de “commencer àconfirmer le transfert des détenus qui ont reçu le feu vert” des autorités.

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