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Los Angeles, la polizia e il programma che anticipa i crimini

La polizia di Los Angeles (LAPD) adotta un programma che cerca di individuare i crimini in arrivo. L’articolo su Le Monde dell’1.4.13 (non è un pesce d’aprile):

1 avril 2013, par Pierre Barthélémy

La science qui veut prédire les crimes

C’est une anecdote que les responsables de la police de Los Angeles, le célèbre LAPD, aiment à raconter. Il y a quelques années, alors qu’un ouragan filait vers la Floride, le numéro un mondial de la grande distribution, Walmart, décida d’envoyer dans les supermarchés de cet Etat des stocks supplémentaires… de Pop-Tarts à la fraise. Quel rapport avec l’ouragan ? Les programmes d’analyse de Walmart avaient détecté qu’en cas de catastrophe naturelle, les clients achetaient davantage de ces gâteaux fourrés. Et quel rapport avec le LAPD ? La police de la Cité des anges a voulu imiter Walmart en se dotant d’un programme d’analyse lui permettant d’envoyer, non pas des biscuits à la fraise, mais des agents là où se produiront les futurs crimes et délits…

La prédiction des crimes s’apparente de moins en moins à de la science-fiction mais on ne peut s’empêcher de la rapprocher du film de Steven Spielberg Minority Report (adapté de la nouvelle éponyme de Philip K. Dick) dans lequel trois mutants doués d’un don de préscience, les « précogs », préviennent une agence gouvernementale chaque fois qu’un crime va être commis, ce qui mène à l’arrestation des meurtriers en puissance… avant qu’ils ne passent à l’acte. Dans la réalité, le LAPD utilise un logiciel de « police prédictive » s’appuyant sur des statistiques criminelles, outil élaboré dans le cadre du projet MASC (Mathematical and Simulation Modeling of Crime), qui rassemble mathématiciens, anthropologues, criminologues et policiers à l’université de Californie de Los Angeles.

L’objectif premier de MASC consiste à développer des modèles numériques décrivant les mouvements des délinquants et la manière dont ils sélectionnent leurs cibles, en s’appuyant sur des systèmes d’informations géographiques. « Les défaitistes veulent vous faire croire que les humains sont trop complexes et trop capricieux pour que ce genre de calculs puissent être faits, déclarait en 2010 au Los Angeles Times l’anthropologue Jeffrey Brantingham, un des responsables de MASC.Mais les humains ne sont pas si capricieux que cela. En un sens, le crime est juste un processus physique, et si vous pouvez expliquer comment les délinquants se déplacent et comment ils se mêlent à leurs victimes, vous pourrez comprendre quantité de choses. »

Pour donner un exemple, les cambriolages sont en partie prévisibles car les statistiques montrent qu’une fois qu’une maison a été « visitée », le risque que les demeures du voisinage le soient à leur tour augmente, tout comme se produisent des répliques après un séisme. Les services de police ont donc tout intérêt à organiser des rondes dans le quartier au cours des jours qui suivent le cambriolage initial. Pour faire baisser la criminalité, de nombreuses villes américaines étudient ou utilisent déjà de tels logiciels. La dernière en date est Seattle (Etat de Washington), dont le maire et le chef de la police ont, fin février, annoncé avoir acheté le logiciel qu’emploie le LAPD.

L’utilisation des données numériques par les chercheurs afin de prédire crimes et délits ne s’arrête pas à la seule exploitation des statistiques policières. Ainsi, en 2012, est parue, dans la revue Lecture Notes on Computer Science, une étude réalisée par des chercheurs américains de l’université de Virginie, lesquels expliquaient avoir appris à un programme à analyser les textes de courts messages envoyés sur Twitter au sujet de la circulation automobile et de prédire les endroits où allaient se produire des accidents avec délits de fuite ! Une des difficultés de l’exercice étant de faire comprendre à la machine le sens des mots employés par les auteurs des “tweets”.

Tous ces logiciels n’ont pas pour ambition de deviner le comportement futur de tel ou tel individu. FAST si. Cet acronyme signifie Future Attribute Screening Technology, ce qui pourrait se traduire par « Technologie de surveillance des attributs futurs ». Directement inspiré par les attentats du 11 septembre 2001, FAST – dont j’ai déjà parlé sur mon précédent blog – est développé par le Département de sécurité intérieure des Etats-Unis. Il repose sur le concept de « malintention », l’intention de faire du mal. Cela consiste à dire qu’une personne voulant perpétrer un acte terroriste aura un comportement anormal lorsqu’elle devra cacher son intention aux autorités, par exemple dans un aéroport, ce qui se traduira sur le plan physiologique.

Même si le concept, le même que celui des détecteurs de mensonges, est controversé, FAST développe des capteurs capables d’évaluer le rythme cardiaque et la respiration des personnes passant aux points de contrôle, de suivre les dilatations et contractions des pupilles, de surveiller la température et les expressions du visage, d’analyser les changements de posture et de détecter les moindres différences dans la hauteur de la voix. Le tout à distance, sans que le public sache qu’il est observé. Et si FAST décide que vous semblez avoir quelque chose à vous reprocher, vous avez aussitôt droit à un interrogatoire. Dans les essais menés sur des volontaires, FAST se targue d’avoir eu une efficacité supérieure à 70 %. En mai 2011, Nature a révélé qu’un test grandeur nature avait été mené sur un site public, quelque part dans le nord-est des Etats-Unis…

Ce tour d’horizon des sciences et techniques appliquées à la prédiction des crimes ne serait pas complet si l’on n’évoquait pas un article qui vient tout juste d’être publié aux Etats-Unis dans les Proceedings of the National Academy of Sciences et grâce auquel on se rend compte qu’après être partie de statistiques criminelles générales, puis s’être rapprochée des humains en scrutant leurs signes extérieurs de dangerosité, la police prédictive entre aussi dans les cerveaux. L’équipe américaine qui a réalisé cette étude a fait passer une IRM à une centaine de détenus sur le point d’être libérés, en se focalisant sur une zone bien spécifique de leur cerveau, le cortex cingulaire antérieur (CCA), une région notamment impliquée dans le contrôle des émotions, l’agressivité, l’empathie ou la détection des erreurs. Ces chercheurs ont mesuré le degré d’activité du CCA chez ces hommes… et ils ont attendu. Au bout de quatre ans, ils ont recensé combien avaient de nouveau été arrêtés et au bout de combien de temps ils avaient récidivé. Et ils ont mis ces données en relation avec les résultats des IRM, pour constater que les détenus dont le CCA était moins actif avaient une plus grande probabilité de “replonger” et ce, plus tôt que les autres…

On imagine très bien comment, dans le contexte d’un débat de société sur la récidive, une étude telle que celle-ci peut être brandie pour faire en sorte que les détenus jugés par la science comme les plus “susceptibles” de reprendre une carrière criminelle restent le plus longtemps possible derrière les barreaux. Les auteurs de l’étude, eux, demeurent très prudents, en précisant que ces résultats doivent d’abord être reproduits et que, quand bien même ils s’avéreraient robustes, il est plus qu’épineux de déduire le comportement futur d’un individu particulier de statistiques obtenues sur un groupe. Peut-être, en écrivant cela, se rappelaient-ils le dénouement de Minority Report : le héros incarné par Tom Cruise démontre que les “précogs” ne sont pas infaillibles. Le programme gouvernemental de prédiction du crime est stoppé et tous les “pré-criminels” emprisonnés alors qu’ils n’avaient “encore” rien fait sont libérés. Reste à savoir jusqu’à quel point la science se rapprochera de la science-fiction.

Pierre Barthélémy (suivez-moi ici sur Twitter ou bien là sur Facebook)

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