Il nuovo Papa? Ratzinger vorrebbe passare la palla ad Angelo Scola. Dalla sua ha oltre il 51% dei cardinali nominati sotto il suo pontificato, l’ultima infornata di 18 in gennaio. In ogni caso a dettar legge sono ancora i cardinali europei (64 di cui 30 italiani). Iniziano ora le manovre. Qui di seguito un articolo di Le Monde sulla composizione del conclave.
Le pape a annoncé, vendredi 6 janvier, la création de 22 nouveaux cardinaux, dont 18, âgés de moins de 80 ans, pourraient élire son successeur en cas de conclave. A l’issue de ce quatrième consistoire de son pontificat, Benoît XVI aura nommé 63 cardinaux à même de voter, soit la majorité des membres de ce collège. Au-delà du symbole, le pape imprime ainsi sa marque sur l’orientation du prochain conclave.
Les créations, qui seront officiellement confirmées le 18 février, portent à 214 les membres du Sacré collège, dont 125 électeurs ont moins de 80 ans, âge limite pour participer au vote. Parmi les nouveaux cardinaux, on compte seize prélats européens, deux Américains, un Canadien, un Brésilien, un Indien et un Chinois de Hongkong. Aucun n’est originaire d’Afrique ou d’Amérique latine, alors même que l’Eglise catholique connaît sa plus forte vitalité dans ces régions du monde. Le nombre de cardinaux français reste lui aussi inchangé avec quatre représentants : Mgr André Vingt-Trois, Mgr Jean-Louis Tauran, Mgr Jean-Pierre Ricard et Mgr Philippe Barbarin.
En revanche, la part des Italiens, traditionnellement prépondérante au sein de ce collège, se renforce. La nomination de sept cardinaux transalpins porte à 30 le nombre de prélats de la péninsule. Cette proportion, tout aussi traditionnellement critiquée, pourrait renforcer les chances de voir élire un Italien comme successeur du pape allemand. Outre une proximité de certains de ces évêques avec le numéro deux du Vatican, l’Italien Tarcisio Bertone, ces nominations s’expliquent par l’accession automatique des hauts responsables de la curie à cette distinction.
Dans le jeu des pronostics auquel se livrent les vaticanistes à chaque baisse deforme de Benoît XVI, qui aura 85 ans en avril, le nom de l’archevêque de Milan,Angelo Scola, revient ainsi régulièrement comme possible papabile. Mgr Scola est réputé très proche idéologiquement de l’actuel pape, et le nom de ce prélat de 70 ans avait déjà circulé lors du précédent conclave en 2005.
MAJORITÉ D’EUROPÉENS
Au terme du consistoire de février, les Européens resteront en outre majoritaires avec 67 représentants, qui siégeront aux côtés de 22 Sud-Américains – dont six Brésiliens et quatre Mexicains – 15 Nord-Américains, 11 Africains, 9 Asiatiques et un Océanien.
Cette annonce ouvre une année qui sera marquée par un déplacement du pape auMexique et à Cuba, fin mars, et un possible voyage au Liban pour remettre aux évêques du Proche-Orient les conclusions du synode sur la situation des chrétiens d’Orient, qui s’est tenu en 2010.
L’année 2012 est aussi celle du cinquantième anniversaire de l’ouverture du concile Vatican II, le 11 octobre 1962. Cet événement donnera lieu à de nombreuses manifestations, publications et réflexions sur l’application des enseignements issus de ce concile et sera accompagné du lancement de l'”Année de la foi”. Destinée à “raviver” la foi des fidèles, elle débutera avec le synode sur la “nouvelle évangélisation”, préoccupation centrale de Benoît XVI.
Inquiet de voir les pays de tradition chrétienne se détacher de leurs racines, le pape a de nouveau évoqué, vendredi, une “civilisation occidentale” qui “sembleavoir perdu le nord, et navigue à vue”, ajoutant : “L’Eglise, grâce à la parole de Dieu, voit à travers ce brouillard”.
Stéphanie Le Bars