Francia: una psichiatra di Marsiglia condannata a un anno con la condizionale, un suo paziente uccise un ottantenne. La psichiatra accusata di negligenza. E condannata. Da Libération del 18.12.12:
Une psychiatre condamnée à un an avec sursis après un meurtre commis par un patient
18 décembre 2012 à 15:25
En 2004, un schizophrène tuait un octogénaire à Gap. Sa psychiatre de l’époque, accusée de négligence, a été condamnée pour homicide involontaire.
Le tribunal correctionnel de Marseille a condamné mardi à un an de prison avec sursis une psychiatre poursuivie pour homicide involontaire après le meurtre commis par l’un de ses patients schizophrène. Le 13 novembre, lors d’un procès inédit très suivi par la profession, le procureur avait requis cette peine contre Danièle Canarelli, 58 ans, médecin à l’hôpital marseillais Edouard-Toulouse.
A l’audience, la psychiatre avait reconnu avoir été confrontée à un«problème de diagnostic», mais nié toute négligence dans le suivi de Joël Gaillard, de son hospitalisation en 2000 à sa fugue en 2004, vingt jours avant qu’il tue à Gap, à coups de hachette, le compagnon octogénaire de sa grand-mère, Germain Trabuc. Un meurtre pour lequel ce patient de 43 ans, atteint d’une psychose schizophrénique à forme «paranoïde», a été jugé irresponsable pénalement. Après ce non-lieu, Michel Trabuc, un des fils de la victime, avait engagé une action contre l’Etat et contre l’hôpital, condamné en 2009 pour défaut de surveillance. Il avait également porté plainte contre tous ceux qui avaient pu faire preuve de négligence.
Dans son ordonnance de renvoi, la juge d’instruction avait souligné«des fautes multiples et caractérisées» de la psychiatre ayant«contribué au passage à l’acte violent de Joël Gaillard», qui avait commis avant le drame plusieurs agressions, dont une tentative d’assassinat. Il lui était notamment reproché de s’être obstinée «dans ses certificats successifs, à noter l’absence de toute pathologie mentale»,«en dépit des conclusions» concordantes de ses confrères. Ce qui l’a finalement «conduite à ne pas soumettre son malade à un traitement approprié» et à lui accorder fin 2003 une sortie à l’essai de longue durée.
(AFP)