Dimmissionato il presidente della banca del Papa, Ettore Gotti Tedeschi. Il successore di Marcinkus costretto alle dimissioni trapelate questa sera. In ballo la legge sulla trasparenza delle transazioni finanziarie. Nel Vaticano è lotta aperta. Da Le Monde del 24.5.12:
Limogeage retentissant du président de la banque du Vatican
Le Monde.fr avec AFP | 24.05.2012 à 22h15 • Mis à jour le 24.05.2012 à 22h15
Nouvel épisode dans les tensions qui secouent l’administration du Vatican : le président de la banque du pape, l’Institut des œuvres religieuses (IOR), a été désavoué, jeudi 24 mai au soir, et contraint à démissionner pour une gestion jugée déficiente.
Ettore Gotti Tedeschi, 67 ans, fervent catholique, nommé à la tête de l’Institut en septembre 2009 pour y remettre les finances en ordre et permettre au Vatican de rejoindre la liste des pays respectant les normes contre le blanchiment (“white list”), quitte ses fonctions au terme d’un bras de fer concernant l’application d’une nouvelle la loi vaticane sur la transparence financière.
Au printemps, cette législation avait fait l’objet de polémiques : plus conforme aux requêtes internationales pour les uns, protégeant encore trop excessivement le Vatican pour d’autres.
ATMOSPHÈRE EMPOISONNÉE
Le limogeage du patron de l’IOR survient quelques semaines avant que les experts européens de Moneyval décident, au début de juillet, si le Vatican peut figurer sur cette “white list”. Il se produit aussi dans une atmosphère empoisonnée au sein de l’administration du Saint-Siège.
Depuis janvier, des documents confidentiels ont été transmis clandestinement à la presse italienne, révélant les luttes de pouvoir et la persistance de la corruption dans l’administration vaticane. Beaucoup de ces documents sont rassemblés dans un livre paru cette semaine en Italie, Sua Santita, du journaliste Gianluigi Nuzzi.
Ces fuites, contre lesquelles le Vatican s’est insurgé, auraient joué un rôle non négligeable dans le limogeage du banquier, selon des sources vaticanes.
Spécialiste de l’éthique de la finance, Ettore Gotti Tedeschi a été désavoué à l’unanimité par le conseil d’administration de l’IOR, jeudi. Il lui est reproché de “n’avoir pas su remplir certaines fonctions de première importance”, en dépit des avertissements répétés alors que la situation continuait de “se détériorer”.
M. Gotti Tedeschi avait été choisi pour remettre en ordre les comptes du IOR. Mais en septembre 2010, lui et son directeur général, Paolo Cipriani, étaient placés sous enquête pour violation d’une loi italienne anti-blanchiment. S’ils n’étaient pas soupçonnés de blanchiment d’argent sale, il leur était reproché des omissions entourant des mouvements de fonds d’un total de 23 millions d’euros. Le parquet italien, en juin suivant, avait levé tous les soupçons.
RÉPUTATION SULFUREUSE
L’IOR, lié dans le passé à des scandales de grande ampleur en Italie, a une réputation sulfureuse. Mais le pape allemand a fait de la transparence et de la rigueur une priorité et avait créé à cette fin en décembre 2010 l’Autorité d’information financière (AIF).
Le rôle de la “banque du pape” – qui a un patrimoine de 5 milliards d’euros – est de gérer les comptes de milliers d’ordres religieux et d’associations catholiques. Fondé en 1942 par le pape Pie XII, l’IOR a connu plusieurs scandales, dont le plus célèbre est la faillite de la banque Ambrosiano, dont il était l’actionnaire majoritaire.