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Renzo Piano e il suo nuovo palazzo di giustizia a Parigi

Si può umanizzare u n palazzo di giustizia? Renzo Piano ci prova così, in Francia:  il progetto presentato oggi a Parigi. Da Libération del 14.2.12:

Renzo Piano offre à Paris un palais de justice élégant et bienveillant

Renzo Piano a été l’un des deux architectes du Centre Pompidou, avec Richard Rogers. C’était en 1977, il y a plus de quarante ans. “A l’époque, j’étais un gamin. Aujourd’hui, je suis un petit plus âgé, un petit peu plus sage et je me retrouve à construire le palais de justice de Paris”. C’était ce matin, sous les hautes voûtes du Palais de l’île de la Cité, le monument historique où fut condamnée Marie-Antoinette. Avec sa note ironique sur les années qui ont passé pour lui – et la sagesse acquise grâce à elles – l’architecte italien évoquait le poids de l’histoire et la fonction symbolique du bâtiment qu’il s’apprête à construire et dont la maquette trône jusqu’au 9 mars dans la salle des pas perdus.

Bâti aux portes de Paris, entre boulevard des Maréchaux et périphérique à l’extrémité de la ZAC Clichy-Batignolles, l’édifice abritera le tribunal de grande instance de Paris, dont le volume d’affaires est dix fois plus important que la moyenne des autres en France. Mais il regroupera également le pôle économique et financier, le pôle de santé publique, le service de l’application des peines, le pôle de la nationalité, le tribunal des affaires de sécurité sociale, le tribunal de police et les tribunaux d’instance des arrondissements.

Au total, 61500 mètres carrés que Piano a choisi de faire partir en hauteur, à 160 mètres, pour libérer un parvis au sol. Mais cette élévation se fait par paliers. Un socle comprend les 90 salles d’audience. La deuxième partie, moins large, est le domaine des magistrats du siège, surmonté par celui du parquet puis des présidences. Entre chaque élément, des terrasses plantées. En façade, des “papillons photovoltaïques” et un ascenseur panoramique. L’inertie du bâtiment, les ventilations naturelles, la récupération des eaux pluviales sont au programme comme c’est la règle désormais.

De l’extérieur, l’ensemble est à l’image de Piano: élégant, avec pas un coup de crayon de trop. L’intérieur, lui, est une réflexion sur la justice. “Quand on rentre au palais de justice, on est quand même assez fragile, nous a-t-il dit. Cet état de fragilité, il faut en tenir compte. On doit créer un esprit de confiance pour la personne qui va être jugée. Il faut inspirer confiance, créer une sérénité, du calme mais aussi une certaine austérité. Le palais de justice est quand même un palais mais il faut que la notion de palais entre dans tout cela”.

Autrement dit,le palais de justice que réalise Piano n’est pas là pour écraser le justiciable sous le poids de son impressionnante puissance. Il déploie plutôt – autant que possible – de l’apaisement, avec de la lumière naturelle, des mobiliers simples, des boiseries. Ce parti n’était pas une évidence: parmi les autres concurrents, certains projets “créaient des espaces plus durs”, raconte l’un des intervenants qui a suivi l’organisation de la consultation.

L’autre risque que voulait éviter Piano, c’était celui de l’immeuble banal de bureaux. Ce que les anglo-saxons appellent l’architecture “corporate”. “Un palais de justice ne peut pas etre banal, il a une histoire à raconter”, dit encore Piano.

Cet énorme programme a fait l’objet d’un partenariat-public-privé, dont le marché a été remporté par Bouygues. Michel Mercier, ministre de la Justice, s’est félicité de la réponse du vainqueur qui s’engage sur un montant de travaux de 575 millions d’euros, alors que l’enveloppe avait été évaluée à 650. Sans vouloir insulter l’avenir, on peut remarquer qu’on ne manque pas de précédents où les additions finales ont été un peu différentes des premières.

De la même manière, le ministre a souligné que le regroupement de services permettra d’économiser “un milliard d’euros de loyers sur 27 ans”, sans préciser  dans son discours le montant de la redevance qui sera versée à Bouygues. Enfin, il s’est dit sûr que l’Etat récupèrerait à l’issue du contrat dans trente ans “un bâtimeent parfaitement entretenu”. Ce qui reste à voir sur les dernières années mais aucun contrat de partenariat public privé n’étant encore arrivé à terme, on n’en sait rien.

Enfin, Bertrand Delanoë, maire de Paris, a salué ce “produit du génie du XXIè siècle”, cette “oeuvre d’art” et souligné que Ville de Paris et Etat avaient travaillé main dans la main pendant dix-huit mois. “Que cet état d’esprit puisse inspirer d’autres projets…”, a-t-il soupiré en pensant très fort au ministère de la Dé

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